L’amour ne m’a pas rendu aveugle

Affiche : Jérémy Torres

En couple, celui qui n’a que quatre sens est-il dispensé d’un cinquième de la désormais célèbre charge mentale ?

Romain Villet est un homme (donc dominant) aveugle (donc dominé). Pianiste, écrivain et beau-parleur, il est très en vue. Comme tout le monde (dominants et dominés), il cherche la personne à qui dire «t’as de bons yeux tu sais !».

Quand il le trouve, l’amour le rend moins aveugle que lucide. Soudain tout s’éclaire : la différence entre les genres, les dominants et les dominés, les femmes et les hommes, les labradors et les épouses et, comme par miracle, il est ébloui par toutes les oppositions dont le dépassement rend plus fort. Plein d’humour et de chansons interprétées sur scène à la voix et au piano, « L’amour ne m’a pas rendu aveugle » est un seul en scène musical qui porte un regard amusé, tendre et profond sur le couple au XXIe siècle.
« Dans son spectacle mis en scène par Julien Moglia, Romain Villet écrivain/pianiste amiénois s’attaque au grand sujet qui (pré)occupe les philosophes, les artistes et le moindre quidam depuis des siècles : l’amour ! Celui qui rend aveugle, qui rime avec toujours, cet enfant de bohème qui n’a jamais, jamais connu de loi. Aveugle depuis l’âge de 4 ans, Romain interroge dès son entrée en scène : « les aveugles sont-ils condamnés à n’embrasser que des moches ? » Facétieux, un brin grivois, il questionne en mots et en musique – deux langages parfaitement maîtrisés – les relations hommes-femmes d’aujourd’hui, et la place de l’aveugle dans tout cela. Devant une salle comble riant de bon cœur, il convoque tour à tour Arthur Schopenhauer, Chet Baker, Francis Cabrel, Diogène de Sinope, Anne Sylvestre, Albert Cohen et Belle du Seigneur, Michel Fugain et son Big Bazar, Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Marcel Proust ou l’opéra de Bizet… et bien d’autres encore. Un jeu d’équilibriste dont il se sort avec brio, faisant rimer amour d’abord avec humour. Précis et le regard acéré. »
Alexandra Oury Blaire (journaliste indépendante – région Hauts-de-France)

Réalisation : (Otto)Karl (2018).

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