Louis-Ferdinand Céline

 

 

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Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) est célèbre pour de bonnes et de mauvaises raisons. A trente-huit ans, il fait en 1932 une entrée fracassante en littérature avec un premier roman révolutionnaire : Voyage au bout de la nuit. De Mort à crédit à l’ultime Rigodon, une dizaine d’autres confirmeront qu’il mérite d’être tenu pour un génie. Mais il est aussi l’auteur de pamphlets antisémites d’une extrême virulence qui lui vaudront d’être frappé d’indignité nationale et d’être condamné à un an de prison ferme et à la confiscation de la moitié de ses biens.

Si l’on ajoute que celui qui poussait la haine des juifs jusqu’à s’enorgueillir d’être à la fin des années 30 « le plus grand antisémite de Paris » fut également un médecin dévoué qui a passé une grande partie de sa vie à soutenir et soulager les humbles, on ne doute plus d’être avec lui en présence d’un personnage complexe, paradoxal, contradictoire.

Invité à l’Académie nationale de chirurgie pour évoquer les rapports de l’écrivain à la médecine, il m’est apparu qu’un bon moyen de présenter cette personnalité tantôt si antipathique et tantôt si séduisante serait de s’intéresser à son rapport à la maladie.

Les maladies de Céline, ce sont celles qu’il a contractées pendant la première guerre mondiale dont il fut un héros, celles qu’il a soignées après avoir obtenu à trente ans son diplôme de médecin, sans oublier bien sûr, pour autant que la métaphore soit opérante, cette maladie de l’antisémitisme qu’il a été reconnu coupable de propager.

Ci-dessous le lien vers l’intégralité de cette conférence prononcée le 23 janvier 2019 à l’Académie nationale de chirurgie :