La Disparis-son
Pour la plupart des lecteurs, La disparition de Georges Perec est un livre qui évite à l’œil de croiser le E. Ce ne fut pas mon cas. Je l’ai lu par les oreilles. Ce qui m’a frappé, c’est combien l’absence de la lettre la plus courante de la langue française en modifie le rythme et la sonorité.
Quelques jours après avoir entendu La disparition, je suis allé pour la première fois de ma vie à l’opéra. J’ai assisté à La somnambula de Bellini. Représenté pour la première fois en 1831, c’est l’histoire d’une femme somnambule qui découche en dormant et sans s’en apercevoir. Ses virées involontaires, comme on l’imagine, fâche franchement son fiancé officiel.
Rentré de l’opéra Bastille, la tête pleine de Perec, j’ai raconté ma soirée en deux épisodes réunis ici dans un seul fichier.
La disparition tomba d’un stylo, La disparis-son transita par un micro :
Voix sans issue
A force de travailler pour moi, deux de mes voix synthétiques en sont venus à se parler. Espionnant leur échange, j’ai capté ce dialogue entre Mélodie L’aiguë et Jean-Sébastien Basse. Malheureusement, leur rencontre est impossible…